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Chucho Valdés & The Afro-Cuban Messengers
Rouen, Théâtre des Arts - Opéra de Rouen Normandie
20H00
Fils de Bebo Valdés, le pionnier du jazz afro-cubain, Chucho Valdés a commencé le piano à l’âge de 3 ans puis a suivi le conservatoire de la Havane tout en jouant dans le cabaret “Le Tropicana” dont son père était alors le directeur artistique. À l’avènement de Fidel Castro en 1959, à la différence de son père, Chucho (17 ans) choisit de rester à Cuba. Il entre dans l’Orquesta Cubana de Música Moderna qu’il finit par diriger puis, en 1973, il fonde Irakere. Chucho Valdés n’a cessé de conjuguer ses racines cubaines à des moyens d’expressions plus contemporains. Depuis l’arrêt d’Irakere, en 2001, il a privilégié sa carrière de soliste, riche de collaborations et de récompenses qui ont fait de lui l’un des plus grands pianistes d’aujourd’hui. En 2009 il crée The Afro-Cuban Messengers (en référence aux Jazz Messengers d’Art Blakey), pour une musique scintillante où on entend en filigrane la fougue d’Irakere, la nostalgie des big bands cubains, la vigueur du hard bop, la magie des rythmes Yoruba, sans oublier les influences qui font la culture cubaine : musique classique, mambo, hard bop et même musiques arabo-andalouse et amérindienne.
En coproduction avec le Théâtre des Arts - Opéra de Rouen Normandie.
Musiciens
Chucho Valdés & The Afro-Cuban Messengers
Reinaldo Melian (trompette), Chucho Valdés (piano), Gastón Joya (basse), Rodney Barreto (batterie), Yaroldy Abreu (percussions), Dreiser Durruthy (batas & choeurs).
Photographies du concert
Vos impressions (4)
poster un commentaireIl y a longtemps que je n’avais pas assisté à un concert de jazz d’une telle qualité. Son aisance a passer de thèmes classiques au jazz afro-cubain est époustouflante. Bravo aussi à tous les musiciens. Seule restriction, le sous-éclairage permanent de la scène .
Je partage cette légère frustration liée a l’éclairage mais j’ai aussi partagé l’enthousiasme semble t il généralisé a la fin de ces presque 2 h de Musique aussi riche qu’équilibrée. Craignant d’assister a un déballage de musique “cubanos” telle qu’il eu pu en produire en son temps avec Irakere (2 percu et un batteur pouvaient le faire craindre) . Et puis non! Passé le morceau d’introduction, le miracle se produit. Un pianiste complet, inventif, cherchant en permanence a se surprendre lui même, se jouant de Bach tel son ancien comparse Paquito d’Riveira dans un creusé cubain mais avec respect, pour se ranger sans avoir a rougir auprès de Bill Evans et Ahmad Jamal pour une immersion “pur jazz” . Revisitant l’Amérique du sud aux accents “Tango Blues cubain”. Le tout sans cliché ni démonstration, entouré de musiciens complices et au service de la seule musique, un seul regret peut-être la sous-representation de la trompette qui pourtant avait encore de belles choses a dire.
OK avec vous tous, j’ai aussi trouvé la présence de la trompette trop discrète, Mais cette soirée fût un régal !
Et Chucho Valdès revisita le monde de la musique.
Ce que je retiendrai de ce superbe concert, c’est d’abord l’exceptionnelle diversité du répertoire et des styles : du cubano pur jus à Bach et Rachmaninov en passant par le yoruba, le tango et le jazz le plus standard (but not for me enchaîné sur my foolish heart). « Le pianiste le plus complet au monde » entouré de musiciens à la hauteur du Maître (mention spéciale aux percussionnistes) nous a offert deux heures d’enchantement !
jean-mi