RouenJazzAction
Organisateur de concerts de Jazz depuis 1971.
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Mulatu Astatké
Rouen, Hangar 23
20H30
Le père de l’Éthio-jazz fait escale à Rouen. Une vie romanesque et à éclipses. Né en 1943 à Jima (Éthiopie) dans un milieu plutôt aisé, ses parents l’envoient à 16 ans faire des études d’ingénieur à Londres. Là, il commence à jouer des congas, découvre les musiques africaines et se demande pourquoi personne ne connait la musique éthiopienne. Il convainc ses parents de faire des études musicales aux États Unis : il sera le premier étudiant africain du fameux Berklee college de Boston. «Si je mélange la musique éthiopienne et le jazz, cela sonnera comme deux cultures qui marchent ensemble, ça me prendra du temps, mais je réussirai». Après Boston, il va à New York où il découvre la musique latine et enregistre deux disques.
En 1969, retour en Éthiopie. Il signe comme compositeur et arrangeur sur le label “Ahma records” et participe quasiment à toutes les productions du label, ainsi celles des chanteurs Mahmoud Ahmed et Alémayèhu Eshèté. Et lorsque Duke Ellington vint en Éthiopie en 1973, il invita Mulatu à rejoindre son orchestre. L’année suivante, catastrophe, coup d’état militaire, c’est la fin du “Swinging Addis”. Sous la pression du gouvernement, Mulatu deviendra enseignant et disparaitra de la scène musicale pendant 20 ans.
En 1998, le label “Ethiopiques” de Francis Falceto fait redécouvrir Mulatu Astatké. L’apogée surviendra avec la bande originale du film “Broken Flowers” de Jim Jarmusch qui amènera sa musique aux oreilles d’un plus large public.
Pour une présentation de Mulatu Astatké sur ARTE (6’55) :
http://videos.arte.tv/fr/videos/tracks_mulatu_astatke_ethio_jazz-4083880.html
En 1ère partie de concert, le grand ensemble de musique traditionnelle du Conservatoire de Rouen :
Isabelle Duchemin, Anna Jedowski trombones, Adrien Rouzies trompette, Côme Jouen, Raphaël Quenehen saxophones, Pierre Dumoulin , Anne Tournecroche, Florent Dubreil, Sébastien Palis, Julien Demézières clarinettes, Antoine Sergent, Antoine Chopin flûtes, Alice Poussin violoncelle, Jérémie Piazza banjo, Julie Grenet accordéon, Pauline Thomas contrebasse, Tiphanie Moreau, Hugues Levaillant, Virginie Trompa, Damien Carayol percussions.
Musiciens
Mulatu Astatké
Mulatu Astatké (vibraphone, congas), Byron Wallen (trompette), James Arben (saxophones), Alexander Hawkins (piano, clavier), Vincent Ségal (violoncelle), John Edwards (contrebasse), Tom Skinner (batterie), Richard Olatunde Baker (percussions).
Photographies du concert
Vos impressions (4)
poster un commentaireLa monotonie naquit un jour de l’uniformité
La formation était dans l’ensemble de qualité (bravo à Mulatu pour la sélection, particulièrement pour le banc de touche, d’où fit son entrée un violoncelliste de grande qualité !), l’ambiance très jazz sud-africain rappelait un peu (en moins péchu) la grande époque des Chris Mac Gregor and al, avec ses mélodies en riffs simples, mais belles et efficaces (bravo à Mulatu pour les avoir composées)…. Mais tout ça manqua singulièrement de variété ! Heureusement quelques uns des solistes furent excellents. Au premier chef, le très excitant Vincent Ségal qui fut l’un des seuls avec le trompettiste Byron Wallen à décoller (pas le leader qui ne nous montra que très peu de son savoir-faire !) et dans une moindre mesure le saxe James Arlen à la baguette des riffs. Bref ce fut bien mais un peu lassant ! Vivement qu’on souffle les 40 bougies !!!
Ouais bah là je dis j’en reveux. Marrant le Mulatu Astatké qui semble faire du rangement pendant que les gamins s’amusent. Pas de cinéma rien que du plaisir à interpréter sans vergogne et à plein tube la musique du Papy qui leur a donné le cadre de leurs ébats.
Mulatu est au centre, c’est sa musique, il la laisse vivre et se développer comme une forêt de parfums. Pour un peu elle sort de nous, superbement offerte par des musiciens qui semblent être ses prolongements. Un bain de fraîcheur, de force, de bonheur d’être vivant. J’ai aimé.
Mulatu c’était grandiose, un des meilleurs concerts de cette bonne saison annonciatrice de renouveau mais le concert de boubacar traoré était magique, simplicité de l’approche trois musiciens, une calebasse sur une table recouverte d’un drap noir avec un micro dessous donnait la pulsion, boubacar royal comptait des chants africains et l’harmoniciste donnait une dimension sublime à cette musique mondialiste qui nous faisait voyager de par le monde entier, un coup de génie, tantôt griot puis avec des accents celtes…....de la musique rare à ce point de maîtrise du discours musical
Ah que le collectif est jubilatoire !!!
une bande de 8 gamins dont le chef frise les 70 ans uniquement occupés a partager le plaisir d’interpréter avec intensité et amusement les compositions/arrangement de Mulatu Astatke.
Cette musique parait immédiatement familière malgré les modes ethiopiens et les gammes pentatoniques c’est la magie du Jazz (ça swingue grave!) est aussi le fait du collectif (Lounge Lizzard, willem breuker..on est pas loin de tout ça en fait !)
Malgré tout ce serait faire injure si l’on résumait tout ça a la forme. Il y a bien sur LE band. Un “pupitre” sax/trompette comme chez les jazz messengers (superbe Byron Wallen !) des arrangements sophistiqués avec des improvisations tjrs surprenantes (J Edwards a la contrebasse !!)
Une distinction particulier a Vincent Segal qui, après juste qq heures de répétitions a apporté une couleurs très personnelle, un son très “woodstock” au violoncelle mais en parfaite intégration avec le groupe.
Une superbe soirée bien que le concert démarra avec 1h de retard pour cause de…1ere partie sans aucune information préalable, (affiche programme, ça sert a ça je pense non ???) , la moindre des choses est de respecter les spectateurs
Vincent Guilbert