RouenJazzAction
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Céline Bonacina trio
Maromme, Espace culturel Beaumarchais
20H30
Depuis quelques années, dans le jazz, les femmes s’emparent du saxophone, de tous les saxophones. Ainsi Céline Bonacina s’est, elle, saisie du plus gros, du plus grave : le saxophone baryton.
«Quel contraste entre l’apparence fine et délicate de Céline, sa spiritualité douce et espiègle et le feu qui brûle en chacune de ses notes ! Il y a en cette demoiselle un art et un sens du dépassement qui la poussent à choisir cet instrument éléphantesque qu’est le saxophone baryton pour en repousser les limites. De sept ans vécus à l’ile de la Réunion, elle a retenu la leçon des rythmes complexes mais toujours dansants, et peut-être aussi une manière de s’attacher à des racines et des gravités essentielles avant l’envol de son chant intérieur. Pour son trio, Céline a su s’entourer de musiciens à la personnalité unique : de Madagascar, le batteur Hary Ratsimbazafy apporte une pulsion à la fois élégante et musclée, qui se combine à merveille avec la basse résolument électrique de Nicolas Garnier, aux accents volontiers “vintage rock”.» C’est ce qu’écrit le guitariste Nguyên Lê sur le CD ‘Way of life’.
«Associée à un charme qui, d’emblée, tient du sortilège, il y a là une profondeur d’expression qui m’a beaucoup séduit : le pouvoir de dire, la poésie du discours… » Alain Gerber, France Musique.
Le ‘Céline Bonacina trio’ est nommé aux Victoires du Jazz 2011 dans la catégorie ‘Révélation instrumentale’
Musiciens
Céline Bonacina trio
Céline Bonacina (saxophones baryton, alto et soprano, voix), Nicolas Garnier (basse électrique), Hary Ratsimbazafy (batterie, percussions, voix).
Photographies du concert
Vos impressions (3)
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Un concert agréable, virtuosité tant chez le percussionniste que chez la saxophoniste, polyvalente. Un jeu de baryton à la fois souple et énergique, un soprano bien maîtrisé et un alto magnifique !
On en redemande.
Merci pour cette magnifique soirée.
Effectivement, les absents auront eu tort !
Trouver sa place au baryton sans être clone de Gerry Mulligan ou John Surman n’est pas chose simple tant l’instrument est typé ! c’est dans une voie (voix) differente que Celine Bonacina s’exprime , sans renier ses influences bien sur ! Un tres beau son dans tous les tempo, groove et légèreté a la fois usant peut être un peu trop de des rerecording, qui ,quoiqu’on en dise, fait baisser la tension et l’attention; le tout sur une rythmique emportée pas un batteur époustouflant, elevé au rythme jazz rock des plus grand (le Billy Cobham de 1975, ne boudons pas notre plaisir)
Le poids de l’engin est certainement dans le choix de mêler a ses concerts le soprano, une sonorité rugueuse et inspirée , superbe ! et l’alto sur lequel elle conclue le concert avec un groove parkerien (Maceo pas Charlie !) faisant participer une salle, helas faiblement remplie mais conquise
Heureux présage pour l’échéance de 2012 ? En jazz, le beau sexe (le beau saxe ?) prend le pouvoir ! Après la jolie Sophie (et son ténor) et la solide Géraldine (et son alto), a surgi hier soir l’artillerie lourde de la frêle Céline. C’est peu dire qu’elle nous a séduit : un son au baryton de toute beauté, un jeu stacato in the groove usant sans abuser de re-recording donnant du volume au trio (l’influence de John Surman était manifeste), des thèmes simples ne traînant pas en longueur. La belle complicité avec l’excellent percussionniste ajoutait à la fluidité de l’ensemble (les rares interventions en solo du bassiste étaient aussi de belle tenue). Bref, une rentrée très réussie pour cette 41ème saison : comme souvent les absents eurent tort.
jean-michel Bergue