concert passé

Harold López-Nussa trio - Special guest : David Sánchez

Rouen, Hangar 23

20H30

19
Mai
2011

Né en 1983 à la Havane dans une famille de musiciens (Ruy, son père, est batteur, Ernan, son oncle, est pianiste) Harold López-Nussa a bénéficié d’une éducation cubaine et aussi française par sa grand-mère. Après une solide formation classique au conservatoire de la Havane, il s’ouvre rapidement aux musiques traditionnelles et populaires. Il joue avec les meilleurs musiciens cubains et le jazz devient vite sa passion. Lauréat en 2005 du Montreux Jazz Solo Piano Competition, il enregistre en 2006 son premier album en solo “Sobre el Atelier”. En 2009 il accompagne la grande Omara Portuondo lors de sa tournée mondiale et il enregistre en trio “Herencia”. Chucho Valdés déclare alors : “Ce jeune pianiste possède un son subtil, des idées brillantes et un style musical unique !”. Son deuxième CD en trio, “El pais de las maravillas”, enregistré en décembre 2010 au studio de la Buissonne près d’Avignon, avec David Sánchez en invité, vient de sortir.
Originaire de Porto Rico, David Sánchez commence le saxophone ténor à l’âge de 12 ans. À 20 ans, en 1988, il s’installe à New York où il rejoint l’orchestre de Eddie Palmieri. Puis c’est Dizzy Gillespie qui l’invite à faire partie de ses tournées en Europe et aux Etats-Unis avec la chanteuse Miriam Makeba. Premier album en 1994 qui lui vaut d’être le plus jeune récompensé aux Grammies dans la catégorie jazz et le premier artiste originaire de Porto Rico. Il adore tourner avec des pianistes (Danilo Perez, Kenny Werner, Kenny Barron, …). Il construit, au fil des années, son propre style : une intense fusion faite de sonorités jazz afro-cubaines et d’influences caribéennes.

Musiciens
Harold López-Nussa trio

Harold López-Nussa (piano), Felipe Cabrera (contrebasse), Ruy Adrian López-Nussa (batterie).

David Sánchez

David Sánchez (saxophone ténor).

Photographies du concert
Vos impressions (2)
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J’étais venu entendre David et suis reparti enchanté par Harold.
Pour son concert de clôture de la saison, RJA nous a offert un très bon trio : belles compositions d’un pianiste débordant d’énergie, de technique et d’inspiration, en parfaite phase avec son batteur de frère (quand même un peu trop présent en style « mitraillette », mais c’est l’idiome cubano-latin qui l’impose et puis c’était superbement en place). On peut seulement regretter que le bassiste transforma sa belle « grand-mère » acoustique en méga-basse électrique (la sur-amplification fait perdre toute nuance acoustique sans gagner aucune des qualités sonores d’un instrument électrique). Puis vint David Sanchez. Nous en avions apprécié une belle prestation pleine de nuances à Marc Sangnier en novembre 96. Je l’avais aussi entendu en club (La Villa) en 94 accompagné par le grand….. Brad Mehldau (j’en avais apprécié le son et le minimalisme très swinguant). Mais hier soir, il ne restait pas grand-chose de tout ça. Sans doute d’abord pour des raisons d’audition (ce parti de se sonoriser près ou loin du micro ne favorisait pas un son déjà assourdi par le type de ténor et l’anche utilisés). Ensuite à cause du répertoire : on ne le sentait pas à l’aise à jouer à l’unisson du pianiste des thèmes un peu compliqués et probablement peu pratiqués ensemble. Et les deux ballades mieux maîtrisées étaient d’une facture bien banale.
Heureusement il renonça à bisser et la soirée se termina en beauté sous les doigts enchanteurs d’Harold le magnifique.

jean-michel Bergue

un début de concert déroutant, qui est le leader? un trio qui semblait s’articuler autour d’un lopez -nussa mais l’autre, le petit frère, batteur techniquement prodigieux, la précision d’un coucou suisse, parfaitement sur le temps doublant tous les tempos comme si la vitesse d’exécution était le challenge (ce qu’on ne retrouve pas sur le dernier CD !! la scène l’inspire le gamin), une entente avec son frère chirurgical, une omniprésence a en éclipser le jeu du pianiste . Helas d’un bout a l’autre du concert le déroulé de ses prouesses techniques laissèrent peu de place a la sensibilité, (on pense a un Paul Motian au coté de Gonzalo Rubalcaba et on soupire ) .
Harold passe d’un registre très inspiré, cubain sans jamais tomber dans le typique   avec une formidable énergie a des ambiances de bal de casino (la havane ou Forge les eaux en matiné dansante ?) summum atteint avec une balade composé par Felipe Cabrera meilleur accompagnateur que compositeur pour l’occasion; malgré une attaque des cordes très “claquée” certainement desservie par une amplification exagérée. 
Un moment de grace avec David Sanchez sur une de ses compositions de la danse a la transe quasiment en acoustique (il fallait être bien placé semble-t-il) le batteur glissant derrière un jeu discret (enfin) mais efficace de balais
Harold Lopez Nussa ne nous laissera pas repartir sans un échantillon de son talent a l’etat brut un rappel en solo ... superbe

vincent guilbert

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