concert passé

Marc Ribot

Sun Ship

Rouen, Hangar 23

20H30

12
Nov
2010

Guitariste dont le champ d’action va du blues au jazz d’avant-garde en passant par le rock et la musique cubaine, Marc Ribot vient présenter son projet “Sun Ship” baptisé d’après l’album de John Coltrane, dans une configuration sans saxophone ni piano. À la place, il s¹adjoint les services d¹une seconde guitariste, et non des moindres : Mary Halvorson (membre du septet d¹Anthony Braxton). Marc Ribot ne s’est jamais laissé enfermer dans un genre musical. Dès l’adolescence, à New York, en même temps qu’il étudiait la guitare classique auprès de son professeur - d’origine haïtienne, Frantz Casseus -, il jouait dans différents groupes de rock garage. Il devint membre du groupe soul/punk Realtones, puis des Lounge Lizards de John Lurie. Entre 1979 et 1985, Ribot a aussi travaillé auprès de Wilson Pickett, Carla Thomas, Chuck Berry… Il a développé une approche très personnelle de la guitare, singulière et décalée, qui en fait l’une des personnalités centrales de la scène underground new-yorkaise. On peut l’entendre sur les albums de Tom Waits, Marianne Faithfull, Elvis Costello, Alain Bashung. Et John Zorn fait souvent appel à lui pour divers projets (musiques de films, relectures d’oeuvres…). C’est à la tête de ses Cubanos Postizos (Cubains factices) que Marc Ribot se fait connaître d’un public plus large. S’il revendique l’étiquette de jazz, c’est dans le refus total de la nostalgie, en hommage à ses figures transgressives que sont Thelonious Monk, Eric Dolphy, Ornette Coleman, Albert Ayler, l’Art Ensemble de Chicago…

En première partie : Marc Ribot guitare solo

Ci dessous la photo de Mary Halvorson prise à The Stone à N.Y.C. par Peter Gannushkin provient du site http://www.flickr.com/photos/sonicbeet/page28/

Musiciens
Marc Ribot "Sun Ship"

Marc Ribot (guitare), Mary Halvorson (guitare), Jason Ajemian (contrebasse), Chad Taylor (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (2)
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Il y avait une certaine énergie dans ce concert mais j’ai trouvé cela à la limite du charlatanisme pour des musiciens professionnels en tournée mondiale : le soliste fait une première partie en guitare solo avec beaucoup d’approximation, approximation que l’on retrouve dans le jeu du contrebassiste malgré son côté un peu démonstratif, le batteur m’a bien plu, mais le contexte ne lui était pas très favorable. Quant à la 2e guitare, on se demande ce qu’elle faisait là, cela ne faisait qu’ajouter de la confusion à une musique qui l’était déjà. Pas de surprises, pas beaucoup d’écoute, de travail sur le son, sur le phrasé...Que de l’énergie. Pauvre Coltrane, s’il a entendu cela, lui qui plaçait la musique si haut…

cyclobasse

ce que l’on aime chez Marc Ribot c’est l’ecclectisme des ses projets, quelle bonne idée que de demander (merci Michel Jules) de présenter 2 facettes aussi differentes, une superbe 1ere partie en solo un homage a son maitre Franz Casseus, magnifique sonorité sur des themes techniquement ardus et interprétés avec chaleur et humilité, envoutant !.
Puis Sunship, son 4tet qui m’a donné envie de réécouter l’original. 2 guitares electriques la ou Coltrane développait l’energie de ses improvisations au soprano. En son temps lui aussi heurtait, il se fit même siffler au cotés de Miles Davis lors d’un concert a Paris. Et le concept marche ! le duo avec Mary Alvorson fait preuve d’un belle complicité, leurs sonorités se confondent même parfois, on regrette quelquefois de ne pas profiter de toute la finesse du jeu de Mary Alverson, elle en a beaucoup. le tout emmené par un extraordinaire Chad Taylor a la batterie et un bassiste qui se devait d’être a la hauteur de tant d’énergie, tres en avant.
Marc Ribot était dans une grande forme pour cette soirée! A l’heure ou un des inventeurs du freeJazz qu’est Charlie Haden s’enlise dans des mievrerie passéistes avec ses sophiscated ladies on est heureux que d’autres continuent a experimenter!

vincent guilbert

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