concert passé

José James

Rouen, Hangar 23

20H30

16
Avr
2009

Originaire de Minneapolis mais formé au contact de l’A.A.C.M. de Chicago, il combine tout ce qu’il a écouté - du jazz des débuts (Duke Ellington, époque Cotton club), au blues urbain, au hip-hop, à la soul, au drum’n'bass - pour produire un son d’une étonnante fraîcheur qui génère un jazz contemporain irrésistible. À la suite de sa rencontre avec le poète Louis Alemayehu, il se met à écrire ses textes. Il se dit inspiré par ceux de Jon Hendricks et Kurt Elling et par les voix de Billie Holiday et de Bobby McFerrin. Mais sa grande référence, c’est John Coltrane : “J’ai écouté le morceau “Equinox” près de 2000 fois !”. De prime abord son allure de rapper surprend mais sa voix de baryton, avec un petit côté Gil Scott-Heron mâtiné de Terry Callier, séduit puis fascine. Un vrai crooner. Absolument captivant !
“Je pensais qu’il n’existait plus de voix comme celle de José, Il nous rappelle pourquoi nous aimons autant la musique !”  Gilles Peterson

Musiciens
José James

José James (chant), Gideon Van Gelder (piano), Neil Charles (basse), Richard Spaven (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (4)
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Quel concert ! une voix sortie du néant, il est le quatriéme instrument, puis chante en swingant d’enfer, il scatte à l’occasion avec des harmoniques inédites, matche avec ses musiciens, excellent par ailleurs, un moanin’ exceptionnel, il devrait remplir la salle dans dix ans mais c’était un vrai concert RJA, demi-salle, confort, quiétude, les puristes…....

Merci RJA.

Jacques Guillou

J’ai adoré le premier morceau ! timbre superbe, voix magnifiquement modulée, technique vocale impeccable, justesse et swing en accord avec la beauté mélodique du thème. Et puis au fil du concert mon plaisir s’est changé en profond ennui…qui, comme chacun sait, naquit un jour de l’uniformité. Plutôt ici de la répétition, de l’abus d’un certain nombre de « trucs » perçus comme des gimmicks (répétitions « bégayées », variété de scratch vocal, coda ralentie interminable…). Trop de technique tue la technique et elle a souvent tourné à la démonstration gratuite. Certes il y eut quelques éclairs comme le savoureux mélange de moanin’ et de work song, mais cette « exploration de la gamme des variations entre chant et vocalese » déjà tentée et souvent réussie avec plus de swing par d’autres (Mc Ferrin, Hendricks) finissait hier soir par lasser. Et puis ajoutons que les accompagnateurs ne m’ont pas non plus convaincu. Le batteur n’a cessé de battre sur le bord de sa caisse claire, ne découvrant qu’à l’occasion de son solo (bien venu par ailleurs) qu’il disposait devant lui d’autres possibilités ! Le pianiste a lui par contre abusé de son clavier (« pourquoi tant de notes, alors qu’il suffit de jouer les plus belles », comme disait à peu près Miles, conseil qui pouvait s’appliquer aussi à José James). Quant au bassiste, la raideur de son solo était en phase avec la rareté du swing dégagé par le concert. Ah, que les fans de jazz deviennent grognons en vieillissant !!!! Allez, amis de RJA, la saison qui s’achevait hier soir fut très … diverse : ne virez pas votre cuti comme nombre d’organisateurs de festivals, restez bien fidèles à la musique qui a fait votre éternelle réputation : le JAZZ.

JM Bergue

Je n’ai pas pu me rendre à ce concert mais je dis bravo à cette idée des commentaires après spectacles qui est vraiment excellente et très utile pour savoir si on a raté quelquechose ou pas quand on n’a pas pu se rendre à un concert, ce qui fut mon cas pour Jose James…

Patrick Lecordier

La saison RJA se termine sur ce qui fait une de ses ambitions: cueillir a la rosée du matin les jeunes pousses qui feront les arbres de demain (qui dit mieux?) Evidemment on peut commencer par reprocher quelques travers de jeunesses: l’emploi un peu répété de figures de styles, mais tellement personnelles et si savamment maitrisées qu’on se laisse séduire. Tout est là pour ça, un grain de voix a la fois chaud et pur, la justesse du timbre lui assurant une parfaite maitrise de
l’improvisation ou il joue a entrainer ses musiciens jusqu’a leur tendre des pièges, c’est le batteur qu’il utilise comme articulation de son groupe, gonflé! et d’ailleur lequel des 2 imprime la pulsation?. et puis une belle maitrise du scat (avec des impro a la Kurt Elling)
Ce garçon est issu du creusé dans lequel ont mijotés Jon Hendricks ou Al Jarreau mais les temps changent et quand l’intro d’un standard survient (Moanin’) le vieux jazzfan tend une oreille prête a battre du pied, mais l’intrépide en fait autre chose et restant sur une breche accrobatique, en mélange les ingrédients (des la 2eme mesure Moanin’ se melange a Work song) il se joue des tonalités, l’exposition du theme se renvoie du pianiste au chanteur, le rythme se fout du swing de circonstance, blasphème! le grincheux regrinche, les autres jubilent! Accompagnant le prodige, un pianiste doué (avec un joli nom pour les discophiles Van Gelder) bon improvisateur tout a l’écoute de JJ, un batteur surprenant en début de concert dont on découvre le rôle charniere des la 1ere impro voix/batterie et un tout jeune bassiste discret dont personnellement je n’ai reellement apprécié la valeur
qu’au cours d’un tardif solo (une prise de son un peu sourde)
Ah si , quand même quelque chose ne m’a pas plu, nous avons
été trop peu nombreux a apprécier ce concert !

vincent guilbert

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