concert passé

Molly Johnson

Rouen, Hangar 23

20H30

10
Fév
2009

Née au Canada, papa noir originaire de Philadelphie et maman blanche new-yorkaise, Molly Johnson est sur les planches depuis l’âge de 5 ans (pour un Porgy & Bess monté à Toronto). Adolescence plutôt rock puis petit à petit découverte du jazz. La jeune Molly Johnson “fait le métier” en écumant tous les clubs de la région de Toronto mais bientôt l’essentiel de sa vie va être ailleurs : avec quelques amis elle fonde un festival humanitaire de musique au Canada, le Kumbaya Festival, dont le but est de lutter contre le sida. En quatre ans, de 1992 à 1995, elle va récolter un million de dollars. Puis elle fonde une famille … En 2000, à près de quarante ans, elle sort son premier album simplement intitulé “Molly Johnson” sur un petit label et c’est la surprise : une musique généreuse, sensuelle, métisse, moderne et intemporelle rencontre son public. Avec cette voix, d’ores et déjà inimitable, à la fois naturelle et délicatement sophistiquée, souple et charnelle. Suivront ” Another Day”, “If you know love” et en 2008 “Lucky” particulièrement réussi. Une grande chanteuse est née.

Musiciens
Molly Johnson

Molly Johnson (chant), Robi Botos (piano), Mike Downes (contrebasse), Sebastian de Krom (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (3)
poster un commentaire

Molly Holiday ou Molly Garland
Tranquille concert d’une chanteuse de très bonne qualité, que « ça met en colère d’être comparée à Billie Holiday ». Et pourtant, elle en présente maintes caractéristiques : troublante similitude de voix dans les tempos lents et le registre grave (cf les grands moments que furent les interprétations de solitude, lush life, summertime) et même look et certaines postures très proches. Mais ces moments du concert ne semblèrent pas beaucoup enthousiasmer un public dépassant largement celui des amateurs de RJA (à telle enseigne que Molly fit rallumer les lumières pour vérifier qu’il y avait bien du monde derrière la rampe !). Il est par ailleurs remarquable qu’aucune des interventions de la chanteuse ne fut immédiatement applaudie à la différence de celles du pianiste. Ce public ne se « réveilla » (tardivement) probablement que lorsqu’il entendit ce qu’il connaissait et appréciait de la chanteuse, son côté entertainement-Broadway avec Lucky, Sister… Cependant ce n’est pas la face (hier heureusement non dominante) des talents de la chanteuse que je trouve la plus intéressante (aussi parce que son attitude scénique est plutôt pauvre et inadaptée à ce genre). Quant au trio des accompagnateurs, il convenait parfaitement à cette partie du concert : pianiste improvisant très joliment mais sans beaucoup d’imagination ni d’originalité, batteur « pépère » très au point sur des solos simplement amusants aux balais (très entertainement), bassiste très solide !
En conclusion une soirée aux impressions et aux plaisirs très divers pour les amateurs de jazz, que de toute évidence Molly, par souci de ne prendre aucun risque, n’aura pas fait décoller !

jean_michel Bergue

Je ne connaissais pas Molly Johnson. N’avais rien entendu d’elle. Donc une découverte. J’ai été séduite par sa tenue et le reste alors ? Moins aimé la partition devant les yeux. J’ai eu l’impression qu’elle ne se donnait pas à fond. Sinon le concert a été agréable. J’ai beaucoup aimé le solo de batterie avec l’accompagnement de la pluie en élément extérieur qui est tombé au bon moment. Magique

Catherine

Molly Johnson, talentueuse, joviale, blagueuse…
Un commentaire qui peut être subjectif, car à l’instant où j’ai découvert Molly Johnson (2005) sur un air de “Melody”, le coup de foudre fut immédiat. Il s’agit donc d’un fan qui a pu écouter et approcher une de ses artistes préférées. Accompagnée d’un trio de bonne qualité, mis en avant par un Robi Botos en forme (mais qui aurait pu sans doute faire parler davantage la poudre).
Il est évident que la comparaison à Billie Holiday ou d’autres classiques est inévitable, cependant je pense que l’on dévient chanteur de jazz par passion et que l’inconscient nous rapproche de nos mentors.
Une touche très “Molly”, sur Rain que j’ai découvert sur scène, où la chanteuse de jazz flirte avec le Rhythm and Blues et croise les générations.
Impressions positives dans l’ensemble sans doute trempées dans l’admiration, même si j’espèrais sur certains airs, qu’elle nous transmette un peu plus d’émotion.

Pascal Balla

Poster un commentaire