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A dix-neuf ans, il fut membre fondateur du groupe “Magma” de Christian Vander. Ami de Jean-François Jenny-Clark, il est aussi élève de Jacques Cazauran au conservatoire de Versailles. Très vite, Jacques Vidal devient un des contrebassistes les plus demandés par les musiciens américains séjournant en France : Philly Joe Jones, Pepper Adams, Archie Shepp, etc… Puis, de 1983 à 1985, il est nommé à Taïwan professeur de contrebasse au département de musique classique occidentale ! Mais c’est, à Paris, la rencontre avec le guitariste Frédéric Sylvestre qui a été déterminante : Complices, voire frères musicaux depuis vingt-cinq ans, que ce soit en trio (avec Florin Niculescu ou Marcel Azzola), en quartet ( + Simon Goubert), en quintet ( + Michel Graillier, puis Manuel Rocheman) et aujourd’hui en septet ( + Glenn Ferris et Sébastien Guillaume), ils essaient, sans bruit, d’appliquer la déclaration de Glenn Gould : “l’objectif de l’art n’est pas le déclenchement d’une sécrétion momentanée d’adrénaline, mais la construction progressive, sur la durée d’une vie entière, d’un état d’émerveillement et de sérénité”, déclaration qu’ils avaient mise en exergue de leur disque “News of Bop” en 1995. En témoigne ce superbe disque, “Sans issue”, paru chez Nocturne en 2004. Jacques Vidal s’inspire aussi bien de Django Reinhardt que d’Ornette Coleman ou Miles Davis. Mais ceux qu’il adore vraiment, en plus, bien sûr, de tous les grands contrebassistes, ce sont Gil Evans et surtout Charlie Mingus, Gil Evans pour les arrangements et Charlie Mingus pour … tout ! : “Mingus écrit, arrange et joue ce qu’il écrit, c’est indissociable. J’aime Mingus, c’est une sorte d’idéal orchestral pour moi.”