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Le plus grand musicien de jazz polonais est aujourd’hui au sommet de son art : un son à fendre l’âme, comme l’écho de Chet Baker et de Miles Davis avec, de temps en temps, des échappées vers Clifford Brown. Atmosphère mélancolique, accords très joyeux et très nostalgiques à la fois.
Tomasz Stanko a commencé dans les années soixante avec le pianiste et compositeur Krzysztof Komeda (qui fit la musique des premiers films de Roman Polanski). En 1975 il enregistre pour ECM “Balladyna” en quartet (avec Dave Holland à la contrebasse) puis il joue avec Gary Peacock, Jan Garbarek, etc… et se disperse un peu, entre free jazz et jazz-rock. En 1994 il décide de monter un quartet régulier avec trois jeunes formidables musiciens : Marcin Wasilewski, piano, 18 ans, Slawomir Kurkiewicz, contrebasse, 18 ans et Michal Miskiewicz, batterie, 16 ans. Cela fait dix ans que ce quartet tourne sur toutes les scènes mondiales et ça s’entend : la complicité est extraordinaire, les musiciens glissant ensemble et quasi-insensiblement de passages complexes très écrits et mélodiques à des phases d’improvisation libre à la vivacité ludique.
“une perle, un ambre pur déposé sur les bords de la Baltique. Stanko, porteur de délicatesse, de conviction et de charisme, est au sommet de son art.”    Robert Latxague, jazz magazine avril 2004