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Pianiste compositeur de mélopées envoûtantes, “African marketplace”, “The wedding”, … qui parlent de sa chère Afrique du Sud, Adolphe Johannes Brand est né au Cap en 1934. Très tôt sa vénération pour le jazz américain (surtout Duke Ellington et Thelonius Monk) qu’il entend à la radio est telle que ses amis l’appellent “Dollar”, surnom qu’il gardera jusqu’à la fin des années 60, époque où il se convertit à l’islam et adopte son nouveau nom : Abdullah Ibrahim. Auparavant il avait réussi, dans un pays encore sous le joug de l’apartheid, à monter des groupes (les “Jazz Epistles”) et à enregistrer quelques disques mais c’est vraiment trop dur : En 1962, il décide d’émigrer en Europe. C’est là que son idole, Duke Ellington, l’entend et décide aussitôt de lui faire enregistrer un disque : “Duke Ellington presents the Dollar Brand trio”. Puis le Duke l’invite aux Etats Unis où il rencontrera John Coltrane et travaillera avec Elvin Jones et Don Cherry. De retour en Europe il joue en duo avec Gato Barbieri, avec Archie Shepp puis il monte un quartet avec le saxophoniste Carlos Ward (concert à Rouen, salle ste croix des pelletiers, en 1980) puis un orchestre entièrement américain “Ekaya” avec lequel il enregistre la musique du film “Chocolat” de Claire Denis. Depuis des années Abdullah Ibrahim joue surtout en piano solo ou en trio et il vit moitié du temps à New York, moitié du temps à Capetown où il a fondé une école.
“Son piano est un des plus émotionnels qui soient, toujours en quête du chant le plus dépouillé, d’un appel au rythme quasi mystique, hypnotique”  Alex Duthil JazzMan