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Trente-six ans et déjà plusieurs vies, plusieurs vies de guitariste ! Baigné dès sa prime enfance dans l’univers de Django Reinhardt, il est présenté très tôt comme un phénomène : “il a 14 ans, il joue comme Django”. Mais bien vite, Bireli prend tout le monde à contre-pied, il part aux Etats Unis où il rencontre John McLaughlin et surtout Jaco Pastorius : le jazz fusion, la guitare synthé … Puis nouveau virage, nouvelle passion : Wes Montgomery, le be-bop, les standards en trio (concert à Elbeuf en 1993) avec contrebassiste et batteur, le plus souvent André Ceccarelli. Et puis depuis trois-quatre ans, avec précaution, il ose réaborder le répertoire de Django : il finit même par monter une formation sur le modèle exact du célèbre “Quintette du Hot Club de France” (guitare, violon, deux guitares d’accompagnement, contrebasse), donc sans batterie. Et, est-ce l’expérience acquise au cours de tous ces détours, est-ce le choix des musiciens, en particulier le violoniste Florin Niculescu et les deux guitaristes rythmiques dont l’un, pourtant n’est pas gitan (Thomas Dutronc, fils de Jacques D. et Françoise H.), toujours est-il que c’est une vraie réussite : l’esprit de Django est là et aussi l’énergie et la liberté de Bireli. Enthousiasmant !
“Sur un tel parcours initiatique, quel plaisir de rouler en première classe en compagnie de ces musiciens du voyage”  Robert Latxague (Jazz magazine, octobre 2002)