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A 45 ans, avec son look de lycéen, Steve Coleman est en train de devenir un des grands de la musique afro-américaine, non seulement pour son professionnalisme et sa passion communicative, mais aussi pour la diversité de ses projets, révélant une très grande ouverture d’esprit, et influençant nombre de jeunes musiciens d’aujourd’hui.
Né à Chicago, élevé dans le South Side. Papa aime le jazz, maman c’est plutôt Aretha Franklin, et lui ce sont les Jackson Five, James Brown, Stevie Wonder, … jusqu’à ce qu’il flashe sur Charlie Parker. A 22 ans il s’installe à New York, joue dans différents big bands puis commence une fructueuse collaboration avec le contrebassite Dave Holland. Parallèlement, il fonde avec quelques autres musiciens le mouvement “M’Base” : Volonté de s’intéresser à toutes les musiques populaires noires, et aussi à tout ce qui fait la vie d’aujourd’hui : danse, littérature, peinture, histoire, astronomie, etc … Son principal groupe, les Five Elements, commence à enregistrer en 1984 (“motherland pulse” récemment réédité). Chaque nouveau disque crée l’événement grâce à un langage très personnel jusqu’à ce tout récent “Resistance is futile”, gravé live en France l’été dernier qui est comme une somme de ces quinze années : Sur une pulsation rythmique très présente, tout à la fois tranchante, complexe et précise, Steve Coleman s’envole littéralement. Mais il prépare déjà le prochain CD qui sera d’ailleurs enregistré à Amiens huit jours après ce concert.