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Une rencontre au sommet ! C’est Billy Cobham qui est curieusement à l’initiative de ce super-trio. Lui qui fut le symbole du jazz-fusion à la batterie, le compagnon de Miles Davis période électrique, le cofondateur avec John McLaughlin du “Mahavishnu Orchestra”, l’accompagnateur du Grateful Dead, de Peter Gabriel, etc. … lui qui a expérimenté les percussions électroniques dans le jazz, se retrouve le (pro)moteur du trio le plus acoustique qui soit ! Mais, depuis longtemps maintenant, Billy Cobham a tourné le dos au show-biz : Il habite en Suisse où il est consultant officiel pour l’UNICEF, cadre dans lequel il mène différents projets tels qu’un centre d’éducation et refuge musical pour les enfants brésiliens qui tentent de survivre dans les rues. Ce trio lui rappellera certainement ses débuts auprès d’Horace Silver.
Il a rassemblé autour de lui deux grands maîtres sur leur instrument : Ron Carter, le fameux contrebassiste, dont la discographie est un véritable annuaire du jazz (depuis les années soixante auprès d’Eric Dolphy puis de Miles Davis, pas loin de mille disques enregistrés !) mais qui se fait, par contre, très rare en concert, surtout en Europe. Kenny Barron a, lui aussi, énormément enregistré depuis ses premiers pas dans le quintet de Dizzy Gillespie, alors qu’il n’avait pas vingt ans ! Longtemps pianiste du quartet de Ron Carter, il fut membre fondateur du groupe “Sphere” en hommage à Thelonious Monk, et il est devenu, depuis son association avec Stan Getz (1985-1991), un des incontournables du piano.
Trois monstres sacrés dans la formule basique du jazz : piano, contrebasse, batterie.