RouenJazzAction

double concert (soirée cabaret)

Le violoncelle a été introduit dans le jazz d’abord par des contrebassistes (Oscar Pettiford) mais seulement comme instrument d’appoint. A la fin des années cinquante, dans les groupes “jazz de chambre” de Chico Hamilton, on trouve les premiers vrais violoncellistes. C’est l’un d’eux, Ron Carter, qui, plus tard (bien qu’entre temps il se soit consacré à la contrebasse derrière Miles Davis) commença à enregistrer des disques de violoncelle en leader, accompagné d’une rythmique piano-contrebasse-batterie.
En France, c’est Jean-Charles Capon qui fut le pionnier : Dès 1969 avec le “Baroque Jazz trio”, il faisait de son violoncelle le soliste principal. Il travaille depuis parallèlement dans le jazz et dans la musique classique : En jazz, successivement “Swing Strings System” de Didier Levallet, rencontre avec Christian Escoudé, trio avec Henri Texier, et surtout duo avec Richard Galliano. En musique classique il joue à la Comédie Française pour laquelle il écrit aussi des musiques de scène. Par ailleurs il a participé à la musique du film “Daddy Nostalgie” de Bertrand Tavernier avec .... Ron Carter, à la contrebasse cette fois, et Philip Catherine : quel trio ! En 1997, Jean-Charles Capon a créé cet “Original Quartet” à l’instrumentation en effet originale : violoncelle, violon, soubassophone (une sorte de tuba) et batterie. Le résultat, qu’on peut entendre sur le CD “Capophonie” paru en novembre, est tout à fait réjouissant : Lyrisme, légèreté des cordes, souplesse de l’éléphant soubassophone sur la rythmique très swingante apportée par la batterie. Superbe !