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L’an passé, Roy Hargrove a été invité à Cuba au festival de jazz de la Havane dont le directeur musical est “Chucho” Valdès, pianiste-fondateur du groupe “Irakere”. Emballé par la musique cubaine, Roy Hargrove n’a cessé, tout au long du festival, de jammer avec les uns et les autres jusqu’au(x) petit(s) matin(s). De retour à New York, sa décision était prise : avec des musiciens venant des deux horizons, jazz américain et musique cubaine, monter un orchestre qui soit un “melting pot” (en français “creuset”, en espagnol “crisol”), suivant ainsi les pas de Dizzy Gillespie, Kenny Dorham, etc ... “Chucho” Valdès lui-même étant partant côté cubain, les choses avancèrent très vite et le groupe fut constitué dès l’automne. Peut-être même trop vite car le disque “Habana”, enregistré en janvier 97 avant que “Crisol” n’ait réellement tourné, ne donne qu’une faible idée de ce qu’il donne sur scène : On a pu s’en rendre compte cet été où “Crisol” enflamma la scène de nombreux festivals : carrément formidable ! Nous avions vu, à Mont Saint Aignan, il y a trois ans, un quintet de Roy Hargrove assez sage, cette fois c’est un semi-big band électrique, plein d’énergie qui nous arrive.
“Chapeau à Roy Hargrove, le Mr 200 000 volts du jazz” (Jazz Hot octobre 97). 
“Inégalable en matière de guérison des paralytiques” (Libération 11 août 97).