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Un orchestre de coquillages ! Des conques marines dans lesquelles soufflent six (les cinq trombones et le trompettiste) des douze musiciens de cet orchestre peu ordinaire. “Pour les peuples qui vivent dans les zones tropicales, les coquillages sont, depuis la nuit des temps, des instruments de musique”. C’est un de ses premiers employeurs - Roland Kirk, toujours à la recherche de la diversité des sons - qui lui inculqua le virus des coquillages : Steve avait 18 ans. Et depuis, que ce soit avec Ray Charles, avec Art Blakey, avec Woody Shaw, avec Lester Bowie, avec McCoy Tyner, dans tous les orchestres où il a été engagé comme trombone - il est un des meilleurs de la planète - Steve Turre a toujours apporté ses coquillages. Mais c’est surtout dans le big band de Dizzy Gillespie qu’il commença à s’exprimer réellement avec. A chaque concert, Dizzy le laissait consacrer un morceau entier à ses conques marines. Et ce qui pouvait paraitre, de prime abord, simplement anecdotique devient, avec les “Sanctified Shells”, un vrai projet musical abouti. “Aujourd’hui, le son des coquillages est en train d’entrer dans la musique moderne. Ecoutez et prenez du plaisir”. La plus belle réussite des festivals de l’été 97. Grâce au festival de Lille (consacré cette année à New York), ils reviennent cet automne pour seulement deux concerts en Europe.