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Son envol, Dianne Reeves l’a pris à Denver, dans le Colorado, où sa mère était venue s’installer après le décès de son mari, dix ans auparavant. “C’était l’époque où l’on commençait à mettre les enfants blancs et noirs dans les mêmes écoles”. Dianne avait onze ans et “un professeur qui pensait que la musique était le meilleur moyen de réunir Blancs et Noirs”. Musique classique mais aussi jazz : son oncle, contrebassiste l’emmenait avec lui lorsqu’il faisait des concerts de jazz (il est maintenant au sein de l’orchestre symphonique de Denver ! ) et il lui donnait des disques de Billie Holiday, de Carmen McRae et de Sarah Vaughan. Plus tard, devenue la chanteuse du big band de son lycée, elle va se produire à Chicago pour une rencontre inter - écoles devant un jury où figure le trompettiste Clark Terry : immédiatement celui-ci demande à Dianne - dix-sept ans à l’époque - de rejoindre son groupe pour jouer dans quelques festivals.  Début d’une belle carrière ! Aujourd’hui, vingt ans plus tard, elle est devenue une des “incontournables” des festivals de jazz du monde entier . Il faut avouer qu’elle a tout : la sensualité, l’humour, l’énergie, la fraicheur, le swing, l’émotion, la présence scénique, et une voix ... d’une beauté ... : ceux qui l’ont vue l’an passé, à Duchamp-Villon à Rouen, en ont eu le souffle coupé !
Avec un formidable orchestre qui lui est fidèle depuis des années et un répertoire sortant des sentiers battus, elle est la digne héritière des idoles de son enfance : Billie, Ella, Carmen, Dinah, Sarah, Aretha ...