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Depuis La Fontaine , nous le savons bien, il n’y a en définitive que deux catégories de musiques : la musique des villes et la musique des champs ! La musique qu’a composée Charlie Mingus fait assurément partie de la premième catégorie : musique des villes et même de la très grande ville : le New York des années cinquante et soixante, plein de bruit et de fureur, de violence et d’émotion, de révolte et de générosité : musique dans la lignée de Duke Ellington avec un côté plus sauvage encore ! A la disparition de Mingus en 79, son épouse, Sue Mingus, décida de fonder d’abord une petite formation “Mingus Dynasty”, avec d’anciens musiciens du grand contrebassiste, puis, en 91, un vrai big band rassemblant des musiciens plus jeunes avec l’énergie et l’enthousiasme nécessaires pour jouer les superbes et rageuses compositions que sont “Fables of Faubus”, “Moanin’ “, “Haïtian fight song”, “Goodbye Pork Pie Hat”, “Nostalgia in Times square”, “Wednesday night prayer meeting”, “Better git it in your soul”, etc…
On a déjà pu voir cet orchestre - l’un des meilleurs big bands au monde aujourd’hui - lors de l’Armada du jazz en 1994, il revient cette année pour une tournée européenne avec un personnel composé de fortes personnalités dont John Handy, le saxophoniste des très grands disques de Mingus : “Ah Um”, “Wonderland”, “Blues and Roots”, etc ...