concert passé

Aziza Mustafah Zadeh / Rabih Abou-Khalil trio

Rouen, Théâtre Duchamp-Villon

7
Fév
1997

Double concert : Deuxième des 3 jours marquant les 25 ans de Rouen Jazz Action.
Et aussi du 6 février au 8 mars : une exposition photo à l’Espace Métrobus à Rouen présentant 60 tirages grand format des trois photographes Marc-Noël Picard, Jacky Cellier et Pierre Olingue illustrant quelques-uns des 200 concerts présentés par Rouen Jazz Action depuis 25 ans.
Au cours du vernissage, prestation du trio Pierre Allart, Bernard Cochin, Jean-Marc Quillet

Pour elle la musique ethnique, la musique classique et le jazz ne sont pas cloisonnés. Ses études de piano classique au Conservatoire de Bakou, sa ville natale, sur la mer Caspienne, son amour du jazz (venu de son père, Vagif Mustafa Zadeh, pianiste de jazz disparu tragiquement à 39ans en 1979, Aziza avait 10 ans), son attirance pour le chant psalmodié et son goût pour les sonorités traditionnelles de l’Azerbïdjan : “Tout ceci est de la musique. Tout cela forme un seul genre” affirme-t-elle avec une énergie et un aplomb qui vous laisse sans réplique.  Installée en Allemagne depuis 1990, elle enregistre l’année suivante son premier disque (en solo). Sur le second, elle est accompagnée de John Pattituci et Dave Weckl, les partenaires réguliers de Chick Corea. Puis c’est “Dance of fire”, avec Al Di Meola, Stanley Clarke entre autres, qui la fait connaitre internationalement. Pour son dernier CD, paru l’an passé, elle est revenue au solo, comme elle se produit habituellement sur scène : Piano, voix et petites percussions. Tout simplement fascinante.

Né à Beyrouth en 1957, il apprend très tôt à jouer de l’oud, “l’instrument le plus populaire au Moyen-Orient, comme le sont la guitare ou le piano en Occident”. “Le premier disque de jazz que j’ai acheté, c’était Thelonious Monk, mais je ne savais pas que c’était du jazz, c’était juste que le nom et la photo, avec son drôle de chapeau, m’ont plu. Ça m’a fasciné ... et je le suis toujours.” En 1978, pour cause de guerre civile, il s’exile en Allemagne où il vit depuis. “Mon propos n’est pas de fusionner musique arabe et jazz, je joue simplement une musique qui intègre des éléments des deux traditions avec un matériau musical arabe fort qui est ma culture d’origine. Jazz et musique arabe ne sont pas si éloignés que ça, des musiciens comme John Coltrane ou Miles Davis ont écouté et aimé la musique arabe. Peut-être parce que l’Afrique a toujours été le centre de ces deux cultures.”  En parlant de la musique qu’il propose dans ses disques aux somptueuses pochettes, il résume :“Elle doit être très sensuelle, très érotique et profane”. La joyeuse pulsation du tuba de Michel Godard et le soutien rythmique de Mark Nauseef sont de la fête.

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