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Que de Coleman dans le jazz ! Depuis Bill Coleman en passant par Ornette Coleman jusqu’à Steve Coleman ! Quarante ans en septembre, saxophoniste, il a fondé au début des années 80, tout en travaillant dans le quartet de Dave Holland, le mouvement “M’Base” avec une volonté de s’intéresser à toutes les musiques populaires noires : du coup il s’est vite retrouvé à la tête de trois orchestres assez différents : “Mystic Rhythm Society” pour jouer une certaine “world music”, “Metrics” très proche du rap et enfin “Five Elements” plus proche du jazz même si S.C. en réfute le terme, lui préférant celui de “musique créative, sans restrictions, en utilisant tout le spectre d’influences des grands improvisateurs, compositeurs et inventeurs du passé” ajoute-t-il. C’est vrai qu’on retrouve dans la musique de “Five Elements” des traces aussi bien de rhythm n’ blues, de musiques traditionnelles africaine ou européenne, que de Bartok ou de Charlie Parker ... De plus il revient juste de La Havane avec un album de musique afro-cubaine qui sort ce mois-ci.
Sur une pulsation rythmique très présente, tout à la fois tranchante, complexe et précise Steve Coleman s’envole littéralement : “Ma musique est pour tout le monde” conclut-il. Pour toutes les oreilles donc, mais également pour tous les yeux : S.C. nous fait la surprise d’amener avec lui une danseuse brésilienne !