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Si, par hasard, vous rencontrez Pat Metheny, Michel Petrucciani ou Chick Corea, demandez leur : “Quel est votre batteur préféré ?”, vous obtiendrez une seule réponse : “Roy Haynes !”. Quand, il y a trente ans, on posait la même question à Stan Getz, Gary Burton ou Eric Dolphy, même réponse : “Roy Haynes !”. Et dans les années cinquante, Lester Young, Charlie Parker et Sarah Vaughan vous auraient fait déjà la même réponse. Non pas que Roy Haynes soit un quelconque gardien de la tradition, au contraire, depuis cinquante ans - eh oui, il vient d’avoir 70 ans, la batterie, ça conserve ! - il étonne son monde par, tout à la fois, son dynamisme et sa finesse, sa rapidité et sa clarté, sa complicité avec le soliste et sa discrète élégance : un régal !
Quand son travail d’accompagnateur lui en laisse le temps, Roy Haynes aime aussi diriger son propre groupe dans lequel il engage des jeunes talentueux. Ainsi lorsqu’il était venu, une première fois, au centre Marc Sangnier, il y a quasiment dix ans, il nous avait présenté un saxophoniste de 23 ans : Craig Handy (qui, cet été, jouait avec Herbie Hancock) et un pianiste de 25 ans, David Kikoski, avec lequel il revient cette année. Le saxophoniste sera, cette fois, le formidable Donald Harrison, originaire de La Nouvelle Orleans.