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Elle a quitté le Japon à vingt ans pour s’inscrire à la “Berklee School” de Boston : deux années où elle rencontra, entre autres, Roy Hargrove . Mais c’est plus tard, à New York, qu’elle a commencé à se tailler une place au soleil, engagée par Gary Thomas, par Joe Henderson, par Betty Carter et dans la “Mingus Dynasty”.
  Premier CD en trio pour le label Blue Note (“Wow”) en septembre 92 à Tokyo, vite suivi d’un second à New York (“Cruisin”) avec comme batteur Billy Higgins, puis l’an dernier ce sont deux CDs, avec la rythmique habituelle de Wynton Marsalis, enregistrés “live” dans le temple new yorkais du jazz : le célèbre Village Vanguard.
Aujourd’hui, à vingt-huit ans, elle est élue “musicienne de l’année” par les lecteurs de la revue japonaise “Swing Journal” ; de son côté, le journal new yorkais “Down beat” souligne “l’originalité d’une pianiste en train de bouleverser les conventions néo-conservatrices du trio”. Davantage pianiste que compositrice, elle a une façon enthousiasmante de subvertir des thèmes aussi divers que “Brilliant corners” de Monk, “Caravan” d’Ellington, “Orange was the color ...” de Mingus ou des morceaux de Rollins ou d’Ornette Coleman.
C’est lors de sa première venue en France, il y a un an, qu’elle entendit le batteur d’Henri Texier : Tony Rabeson ; emballée, elle l’engagea aussitôt pour une tournée au Japon et pour son nouveau CD enregistré cet été. Pour cette seconde tournée en Europe elle le retrouve, en compagnie de Jean-Jacques Avenel, le contrebassiste régulier de Steve Lacy - et havrais d’origine !